Philippe Lagautrière

 La bannière de l’ASEPA a été créée en  décembre 2009 par Philippe Lagautrière 

Peintre et illustrateur, Philippe Lagautrière travaille à La Ruche (Paris) et fréquente la région de Pont-sur-Yonne depuis plusieurs années. Dans son œuvre, il utilise et subvertit l’esthétique des tampons d’écoliers.

« Philippe Lagautrière appartient à ces corps francs de la peinture des années 80 qui n’en finissent pas de dynamiter les conventions […]. Ses explosions de couleurs envoient allègrement tout promener et d’abord, bien sûr, les images de ses tampons, sa ‘banque de données’, dit-il, dont il n’a jamais manqué d’enrichir la collection au hasard des brocantes ou en les confectionnant lui-même, bien entendu dans le respect d’une sacro-sainte canonique formelle dont l’économie le dispute à l’efficacité. Ce sont, précise-t-il, ses ‘petits soldats’ qu’il s’agit pour le peintre-stratège de mettre en ordre de bataille. Alors se jouent entre ces figures familières, tamponnées conformes, et l’indicible de la couleur, de voluptueux combats plus amoureux guerriers »

Jean-Louis Pradel, extrait d’un texte paru dans le catalogue Philippe Lagautrière, Après nous le déluge ?, Musées de Sens, 2009.

"Philippe Lagautrière fait partie de ces imagiers grandioses qui, de Olivia Clavel à Scott  Batty colorent la terre, sombre et cruelle, de leurs épiphaniques beautés. Lagautrière, c'est l'homme des mille tampons : ces images délicatement hilarantes coagulées dans des mini-cosmos rétroactifs et insistants, puis projetées sur la toile, transformées en gravure ou imprimées par jet d'encre sur de grandes feuilles, faisant comme des tapisseries chamaniques dans lesquelles on aimerait s'enrouler ...Tout est bleu, rose, vert, et les hiératiques figures de gravures anciennes s'y mêlent à de petits personnages colériques et comiques, singes, chiens, coccinelles, indiens..."

Texte de Pacôme Thiellement pour Chronic'art-juin 2012, Rennes

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