• A propos du concert du 19 décembre 2018 à l'opéra Bastille

    Ravel, Debussy et Berlioz par l’Académie de l’Opéra de Paris

    Extrait de l'article de Pierre-René Serna dans  concertclassic.com:

    Quant à la soprano Angélique Boudeville, elle éclate littéralement : voix pleine d’une belle vigueur dans tous les registres, qui pourrait rivaliser avec celles de toutes ces grandes divas qui se sont attaquées aux Nuits d’été. Sous la direction vigilante de Jean-Luc Tingaud, l’Orchestre-Atelier Ostinato, lui aussi constitué de tous jeunes interprètes, s’épanche avec subtilité dans Berlioz tout en faisant miroiter les coloris adaptés à Ravel et Debussy. Une façon aussi de mettre en exergue la magnifique orchestration par Debussy de ses Trois Ballades de Villon, face aux instrumentations plus laborieuses, plaquées après coup à partir de l’accompagnement originel pour piano, par Caplet, Ansermet et Delage pour les deux autres triptyques debussystes.

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    Autre extrait d'un article de Violette Renié dans Olyrix.com

    Angélique Boudeville illumine le ​concert français de l'Amphithéâtre Bastille

    Après l'entracte, le public accueille Angélique Boudeville, dans Les Nuits d'été d'Hector Berlioz, œuvre qu'elle connait très bien pour l’avoir chantée en tournée au printemps (à tel point que c'est parfois elle qui semble accompagner l'orchestre et le rattraper). Sa Villanelle est héroïque, mais elle se montre ensuite sensible, déchirante, charmante, faisant preuve d'une grande maturité vocale et plus généralement musicale. Son timbre -joliment lyrique- est particulièrement riche et elle bénéficie d'un excellent registre de poitrine, qu'elle utilise à merveille. Beaucoup moins gênée par l'acoustique que ses collègues, elle trouve véritablement sa place et prend un net plaisir. Sincèrement habitée, elle sert l'œuvre avec beaucoup d'intelligence.