Le titre du petit livre édité en mai 2011 par le Muséum National d’Histoire Naturelle (1) nous a donné l’idée de faire découvrir  la richesse et la diversité de ces petites  plantes, interdites et obstinées, qu'on croise quotidiennement sur les trottoirs, dans les anfractuosités du bitume et des murs et parfois dans les caniveaux profitant de chaque interstice pour s’installer, pour peu qu’on leur en laisse le temps. La plupart sont considérées comme des "mauvaises herbes".

Au début de l'été, nous avons entrepris de photographier et d’identifier quelques unes de ces vagabondes (2)  qui ont poussé, sur un trottoir, dans une rue, à Pont-sur-Yonne.  En août, nous avons été « sauvagement » interrompu par un arrosage imprévu d’herbicide qui, d’un coup, a flétri nos sauvageonnes.

Voici pourtant quelques « sauvages de ma rue », une cinquantaine d'espèces encore pimpantes, identifiées à Pont-sur-Yonne en juin et juillet 2012,  sur seulement cinquante mètres de trottoir et un talus, qui  témoignent de la grande diversité de ces plantes, de leur vitalité et de leur étonnante faculté d'adaptation.

En même temps, nous participerons au projet « Vigie-Nature » organisé par le Muséum d’Histoire Naturelle et l’association Tela Botanica en référençant notre moisson sur le site internet dédié à cet effet : Téla Botanica - les sauvages de ma rue

"Sauvages de ma rue" est un programme de science citoyenne : c'est à la fois un projet pédagogique animé par l'associationTela Botanica et un projet scientifique du laboratoire du Musée National d'Histoire Naturelle ; chacun peut y participer, à son gré, seul ou en famille  et devenir ainsi  "sentinelle" d'une biodiversité difficile à mesurer.

Comment participer au projet "Sauvages de ma rue" ? 

(1) Nathalie Machon, Sauvages de ma rue, LEPASSAGE éditions juin 2011

(2) Gilles Clément, Eloge des vagabondes, NIL éditions mai 2002.