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Le lavoir de Serbonnes
Découverte du lavoir de Serbonnes au cours de la promenade organisée par l'ASEPA à l'occasion de la journée du patrimoine de pays -19 juin 2011
Le petit chemin qui y conduit, ancien mais bien dégagé, n'est indiqué sur aucune carte et rien ne le signale non plus sur le terrain. Seuls les serbonnois le connaissent ! Pour les curieux qui s'y engagent, la découverte tient du mirage !
A l’origine coule une source très abondante sur un lieudit « les fontaines » où les femmes du village venaient laver le linge bien avant la construction du lavoir.
Celui-ci fut construit en 1886 : "son toit de tôle, porté par de minces colonnettes de fonte, abrite un long bassin octogonal dont on fait aisément le tour sur de larges dalles de grès"(2).
S’inspirant des dernières techniques d e l’architecture du fer du XIXe siècle, il est très éloigné des constructions des lavoirs de la région qui utilisaient, comme pour l’ habitat, craies, silex et briques, tuiles pour le toit, bois pour la charpente.
Plusieurs projets avaient été proposés au Conseil municipal qui, après maintes délibérations, choisit celui d'un architecte de Saint-Maur-des-Fossés, M. Pilot. Les travaux réalisés par un entrepreneur de Paris, furent réceptionnés le 23 mai 1886.(3)
La source qui l'alimente pousuit son chemin à travers le bassin, puis les cressons, jusqu'à la rivière Yonne.
A voir l'album du lavoir de Serbonnes
Le platane inattendu
Dans le programme de la journée ne figurait pas "d'arbre remarquable". Bien dissimulé dans les broussailles humides du ruisseau, l'Arbre vivait sa vie tranquille de platane séculaire. C'est l'oeil exercé de Jean-Paul Brulé qui l'a débusqué . Il est si gros qu'il a fallu quatre personnes pour le ceinturer !
Ses mensurations prises à un mètre du sol : circonférence 5 mètres 50, diamètre moyen 1 mètre 75.
Il va pouvoir rejoindre la communauté des arbres remarquables de la région
A voir les 3 films de cette journée → j'y vais
(1) On sait que, dans le sous-sol de cette immense plaine de Champagne crayeuse, devenue riche terre à blé depuis que les engrais y ont été largement déversés, existe une couche de craie formée au secondaire qui peut atteindre de 200 à 600 mètres d'épaisseur.:une histoire de la craie sénonaise
(2) Maurice Piboule, Le bassin montluçonnais, dits et non dits, Montluçon, Frank Deschamps imprimeur, 2005, p. 251-252.
(3) Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, La Différence, p. 156.
(4) Dans "Lavoirs de l'Yonne " Editions de l'Armançon 1996;
(5) Les informations ont été puisées dans les bulletins communaux de Serbonnes "au fil de l'Yonne" de décembre 1997 et décembre 2010.
Nous remercions Pierre Glaizal pour ses précieuses connaissances, Jean-Luc Vignaud pour ses images, mais aussi Jean-Marie Laporte de Vinneuf, Nicole Franc de Serbonnes, et Isoline de l'association Dorémicontes, qui ont contribué à la réussite de cette journée.